conter [kɔ̃te] v. tr. dir.
1 Faire le récit détaillé de.
⇒
narrer, raconter. Conter un voyage, une
expérience. Elle « a fini par me conter sa vie, par petites
touches, ressassant [...] ses souvenirs » (Guill. Vigneault, 2001). REM. En ce sens, ce mot est vieilli ou littéraire en
France. 2 Dire (une histoire inventée, un conte) pour
distraire.
⇒
raconter. Conter des histoires, des légendes, des
contes. « Il [...] retourna au fumoir où des commis voyageurs
se contaient des histoires grivoises » (U. Paquin, 1923).
‒
Q/C fam. Conter des peurs ou pronom. se conter des peurs : dire, raconter des histoires effrayantes
ou invraisemblables. « un film d'horreur conçu expressément pour
les ados qui aiment se conter des peurs » (Le Soleil, 1998). « les vieilles, comme des petites filles, se contaient des peurs en évoquant à qui mieux mieux les forces maléfiques, les entités visqueuses cachées dans les buissons, les animaux furtifs qui vous surprennent dans les bois » (S. Bouchard et M.-C. Lévesque, 2017). 3 Dire (une histoire mensongère) pour
tromper. Qu’est-ce que tu me contes là?
‒
En conter une, de belle(s) : raconter qqch. de scandaleux ou
d’incroyable.
‒
En conter à qqn : tenter d’abuser qqn.
‒
S’en laisser conter : se laisser abuser. 4 Conter fleurette.
CONJUGAISON
MEQ - AC
- ⇓ raconter
- conterfleurette
- conter des peurs
- en conter à qqn
- en conter une, de belle(s)
- se conter des peurs
- s’en laisser conter