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Les principales règles d’emploi de l’abréviation

L’abréviation est la forme réduite d’un mot, résultant du retranchement d’une partie des lettres de ce mot. Il y a divers types d’abréviation : les abréviations non conventionnelles, les abréviations dites conventionnelles, les sigles et les acronymes et enfin, les symboles.

1

Les abréviations non conventionnelles

Ce sont des abréviations que l’on forge soi-même lorsque, à l’intérieur d’un texte, on se voit obligé d’abréger par manque d’espace. On suit dans ce cas les règles normales de l’abréviation : on garde suffisamment du radical du mot afin de pouvoir reconnaître celui-ci et on coupe le mot après une consonne, avant une voyelle et on met un point abréviatif. Ces mots abrégés ne prennent pas la marque du pluriel.

Exemples :

  • bur. (bureau)
  • cap. (capitale)
  • électr. (électricité)
  • gramm. (grammaire)
  • vendr. (vendredi)
  • techn. (technicien)

Note : Il faut éviter d’abréger un mot par la suppression d’une seule lettre. Cependant, la suppression de deux lettres est tolérée si le mot est court.

Exemples :

  • pl. et non plac. (place)
  • civ. (civil)
2

Les abréviations conventionnelles

Ce sont des abréviations que l’on accepte par convention. Ces abréviations sont généralement consignées sous forme de listes dans les divers outils d’aide à la rédaction.

Ces abréviations s’obtiennent :

  • Par le retranchement de certaines lettres intérieures.

    Exemples :

    • Mme ou Mme (madame)
    • nbre (nombre)

    Note : Dans ce cas, les dernières lettres sont généralement surélevées. Il est par ailleurs obligatoire de les surélever lorsque l’abréviation peut se prononcer comme un mot : Me (maître), fo (folio), no (numéro), etc.

  • Par le retranchement de toutes les lettres sauf la première.

    Exemples :

    • M. (monsieur)
    • rue Sherbooke O. (Ouest)
  • Par la combinaison de lettres et de chiffres.

    Exemples :

    • 1er , 1re , 2e (premier, première, deuxième)
  • Par l’utilisation de signes conventionnels.

    Exemple :

    • 1o (primo, premièrement)
  • Par le maintien d’un certain nombre de consonnes seulement. Ces abréviations sont considérées comme figées.

    Exemples :

    • qqn (quelqu’un)
    • qqch. (quelque chose)
    • qqf. (quelquefois)

Dans les abréviations conventionnelles, certaines règles s’appliquent :

  • On met le point abréviatif pour remplacer toutes les lettres retranchées du mot abrégé seulement si la dernière lettre de l’abréviation n’est pas la dernière lettre du mot.

    Exemples :

    • M. (monsieur)
    (mais)
    • Mme ou Mme (madame)
  • En principe, les abréviations ne prennent pas la marque du pluriel. Certaines abréviations font toutefois exception.

    Exemples :

    • MM. (messieurs)
    • Mmes ou Mmes (mesdames)
    • Mlles ou Mlles (mesdemoiselles)
    • nos (numéros)
    • Sts ou Sts , Stes ou Stes (saints, saintes)
    • 1ers (premiers), 1res (premières), 2es , 3es (deuxièmes, troisièmes)
  • On doit éviter de terminer une phrase par une abréviation, à l’exception de etc. et de et suiv. Dans ce cas, le point abréviatif tient aussi lieu de point final.

    Exemple :

    • Vous trouverez ces informations aux pages 102, 130 et suiv.
  • La perluète (&) s’emploie essentiellement pour lier des patronymes, des prénoms ou des initiales dans des raisons sociales et dans certaines expressions figées. Elle ne doit pas être utilisée entre deux noms communs au sens de et.

    Exemples :

    • Bertrand & Fils
    • Simard & Tremblay
    (et non)
    • Meubles & accessoires de bureau Beaudoin inc.
  • Les abréviations prennent les accents sur les majuscules lorsque les minuscules équivalentes en comportent.

    Exemples :

    • Î.-P.-É. (Île-du-Prince-Édouard)
    • N.-É. (Nouvelle-Écosse)

Dans le dictionnaire Usito, les abréviations conventionnelles sont généralement mentionnées dans l’article concerné. Elles font également l’objet d’une annexe accessible à partir de l’onglet Listes placé à gauche de l’interface du dictionnaire.

2.1

Titres de civilité

Les titres de civilité ne s’abrègent que lorsqu’on fait mention des personnes, sans s’adresser directement à elles; ils sont généralement suivis du nom de la personne ou d’un autre titre ou qualité.

Exemples :

  • M. Leroux et Mme Jalbert ont présenté le rapport annuel de l’entreprise.
  • Mme la ministre Luce Beaulieu prononcera un discours devant la Chambre de commerce.

Ils sont toutefois écrits en toutes lettres lorsqu’on s’adresse directement à la personne, notamment dans l’appel ou la salutation d’une lettre.

Exemple :

  • Recevez, Madame la Ministre, nos salutations distinguées.
2.2

Noms de lieux et noms propres

En principe, les toponymes (noms de lieux) et odonymes (noms de rues) ne s’abrègent pas.

Exemple :

  • Notre-Dame-du-Lac
(et non)
  • N.-D.-du-Lac

Si un nombre fait partie d’un toponyme ou d’un odonyme, il doit être écrit en toutes lettres.

Exemple :

  • le lac des Deux-Montagnes
(et non)
  • le lac des 2-Montagnes

De plus, idéalement, le mot saint ne s’abrège ni dans un toponyme ni dans un nom de famille.

Exemples :

  • rue Saint-Laurent
(et non)
  • rue St-Laurent
  • Michel Saint-Pierre
(et non)
  • Michel St-Pierre
2.3

Prénoms simples et composés

Il arrive que l’on doive, par manque d’espace, abréger un prénom, notamment dans une liste, un tableau, etc. Règle générale, les prénoms s’abrègent en ne conservant que l’initiale majuscule suivie du point abréviatif.

Exemples :

  • P. (Pierre)
  • C. (Catherine)
  • N. (Nadine)

Si le prénom commence par deux ou trois consonnes, il est recommandé de garder ces consonnes.

Exemples :

  • Ch. (Charleine)
  • Chr. (Christiane)

L’abréviation des prénoms composés est formée des deux initiales majuscules suivies du point abréviatif et unies par un trait d’union.

Exemples :

  • J.-P. (Jean-Pierre)
  • Ch.-Ph. (Charles-Philippe)
2.4

Grades et diplômes courants

Le générique du grade ou du diplôme s’abrège par la première lettre du mot écrite en majuscules et suivie du point abréviatif.

Exemples :

  • C. (certificat)
  • B. (baccalauréat)
  • M. (maîtrise)
  • D. (doctorat ou diplôme)

La discipline ou la spécialité associée au grade ou au titre suit les règles d’abréviations non conventionnelles : on garde suffisamment du radical du mot afin de pouvoir reconnaître celui-ci et on coupe le mot après une consonne, avant une voyelle et on met un point abréviatif; ces mots abrégés ne prennent pas la marque du pluriel.

Exemples :

  • C. Trad. (certificat en traduction)
  • B. Arch. (baccalauréat en architecture)
  • M. Urb. (maîtrise en urbanisme)
  • D. Sc. pol. (doctorat en sciences politiques)
  • D. Écon. (diplôme en économie)

Certains titres et grades présentent des appellations figées, souvent d’origine latine.

Exemples :

  • LL. L. (licence en droit)
  • M.D. (Medicinae Doctor)
3

Les sigles et les acronymes

Le sigle est une série de lettres initiales de plusieurs mots représentant une expression ou désignant une société ou un organisme et formant un mot unique. En général, le sigle se prononce alphabétiquement.

Exemples :

  • AMF (Autorité des marchés financiers)
  • ACV (accident cérébrovasculaire)
  • TVA (taxe sur la valeur ajoutée)

Lorsqu’il se prononce d’une manière syllabique, c’est-à-dire comme un mot ordinaire, on appelle le sigle un acronyme.

Exemples :

  • ONU (Organisation des Nations unies)
  • DEC (diplôme d’études collégiales)
  • CROP (Centre de recherche sur l’opinion publique)

On ne laisse pas d’espace entre les lettres d’un sigle ou d’un acronyme et il est d’usage de ne pas mettre de point abréviatif entre les lettres. De plus, contrairement aux abréviations, les sigles et les acronymes ne prennent pas d’accent sur les lettres majuscules.

Exemple :

REER (régime enregistré d’épargne-retraite)

Si le sigle ou l’acronyme est inséré dans un texte, il s’écrit en lettres majuscules, ne prend pas la marque du pluriel et le déterminant qui précède prend le genre du premier mot.

Exemples :

  • Il a cotisé à un CELI (compte d’épargne libre d’impôt).
  • Les REER et les CELI

Note : Certains sigles ou acronymes sont perçus comme des mots véritables et peuvent avoir des dérivés. Ils s’écrivent alors en lettres minuscules, s’accordent comme des noms communs et comportent au besoin les lettres accentuées.

Exemple :

  • CEGEP ou cégep (collège d’enseignement général et professionnel) et ses dérivés cégépien , cégépienne ; des cégépiennes .

Dans le dictionnaire Usito, les sigles et les acronymes sont généralement mentionnés dans l’article concerné. Ils font également l’objet d’une annexe accessible à partir de l’onglet Listes placé à gauche de l’interface du dictionnaire.

4

Les symboles

Le symbole est une représentation littérale, numérale et pictographique d’une grandeur, d’une substance ou d’une réalité quelconque. Il est tiré du Système international d’unités (SI) ou d’un autre système.

Exemples :

  • 8 cm
  • 10 g
  • 100 $ CA
  • 115 km/h

Les symboles ne prennent jamais de point abréviatif et sont invariables.

Exemple :

  • 12 lb
(et non)
  • 12 lbs

On laisse enfin une espace entre un nombre et le symbole qui le suit.

Exemples :

  • 8 %
  • 16 $
  • 14 h
  • 12 min
  • 5 s

Dans le dictionnaire Usito, les symboles sont généralement mentionnés dans l’article concerné. Ils font également l’objet d’une annexe accessible à partir de l’onglet Listes placé à gauche de l’interface du dictionnaire.

5

Abréviations et codes pour les jours de la semaine, les mois de l’année ainsi que pour les provinces et territoires du Canada

5.1

Les jours de la semaine

Selon les règles de l’abréviation, les jours de la semaine s’abrègent comme suit :

  • lundi (ne s’abrège pas)
  • mardi (ne s’abrège pas)
  • mercr.
  • jeudi (ne s’abrège pas)
  • vendr.
  • sam.
  • dim.

Par ailleurs, lorsqu’il faut les abréger dans un tableau, comme titres de colonnes, on peut employer l’un ou l’autre des codes suivants :

Code à un caractère Code à trois caractères
L LUN
M MAR
M MER
J JEU
V VEN
S SAM
D DIM
5.2

Les mois de l’année

Selon les règles de l’abréviation, les mois de l’année s’abrègent comme suit :

  • janv.
  • févr.
  • mars (ne s’abrège pas)
  • avril (ne s’abrège pas)
  • mai (ne s’abrège pas)
  • juin (ne s’abrège pas)
  • juill.
  • août (ne s’abrège pas)
  • sept.
  • oct.
  • nov.
  • déc.

De la même manière que pour les jours de la semaine, lorsqu’il faut les abréger dans un tableau, comme titres de colonnes, on peut employer l’un ou l’autre des codes suivants :

Code à un caractère Code à deux caractères Code à trois caractères Code bilingue à deux caractères
J JR JAN JA
F FR FÉV FE
M MS MAR MR
A AL AVR AL
M MI MAI MA
J JN JUN JN
J JT JUL JL
A AT AOÛ AU
S SE SEP SE
O OE OCT OC
N NE NOV NO
D DE DÉC DE
5.3

Les provinces et territoires du Canada

Les provinces et territoires du Canada s’abrègent comme suit :

Selon les règles d’abréviation Selon le code international ISO à deux caractères
Alberta Alb. AB
Colombie-Britannique C.-B. BC
Île-du-Prince-Édouard Î.-P.-É. PE
Manitoba Man. MB
Nouveau-Brunswick N.-B. NB
Nouvelle-Écosse N.-É. NS
Nunavut Nt NU
Ontario Ont. ON
Québec Qc QC
Saskatchewan Sask. SK
Terre-Neuve-et-Labrador T.-N.-L. NL
Territoires du Nord-Ouest T. N.-O. NT
Yukon Yn YT

Source : CAJOLET-LAGANIÈRE, Hélène. Rédaction technique, administrative et scientifique.

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Ce mot fait partie de la liste orthographique (#listeNomComplet#) du ministère de l’Éducation et de l'Enseignement supérieur (MEQ) du Québec, élaborée en collaboration avec le Centre d’analyse et de traitement informatique du français québécois (CATIFQ) de l’Université de Sherbrooke.

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